Le tourneur de robinets

Le tourneur de robinets



Ile fût réveillé par la longue sonnerie de son réveil ; Ile se saisit du revolver qui était dans le tiroir de sa table de nuit et tua l’infortuné réveil qui avait eu le malheur de le tirer d’un rêve érotique, fruit d’un colossal effort de concentration réalisé la veille au soir.

Ile mit ses patins, s’habilla et alla ouvrir les volets, il contempla un instant la ville, dont l’architecte, un certain Dali, avait été emprisonné dans une cave afin qu’il ne révèle pas les secrets du plan de la ville.

Ile partit faire sa toilette . Il rasa ses comédons , se brossa les dents et cracha sur le lavabo qui encaissa sans rien dire . Ile prit son petit déjeuner et lut son journal avec comme grand titre : « les Etats Unis tremblent. Ben Laden se frotte les mains :Premiers essais de l’A380» .
Ile alla voir sur son répondeur si un ami lui avait laissé un message après le bip sonore . « vous n’avez pas de nouveau message » se moqua le téléphone. Ile le traita de tous les noms, mais le téléphone lui répondit que ce n ‘était pas sa faute et Ile lui conseilla de la fermer s’ il ne voulait pas subir le même sort que le réveil.

Ile sortit de chez lui et attrapa le bus avec son filet à papillons. Dans le bus , plusieurs distractions s’offraient à lui : Compter les petits chiens que le conducteur écrasait, faire des grimaces aux autres voitures, il y avait même une petite orgie au premier étage . Mais Ile préféra tester un peu de sang du Christ enrichi en globules rouges que lui proposait son ami le curé qui accompagnait Kasimodo à Notre Dame de Paris . Ile goûta aussi les excellentes petites hosties que Frère Jean1 et son toaster avaient préparées avec amour pour le goûter de Kasimodo car le voyage était long jusqu'à Paris .

Soudain le conducteur du bus dit qu’il n’arrivait plus à contrôler le bus car il était devenu sauvage .Kasimodo proposa d’attraper un dompteur de bus mais le bus s’énerva et il écrasa trois dompteurs . Une vieille dame descendue du premier étage décida de donner ses somnifères au bus. En attendant que l’anthrax fasse son effet, les voyageurs jouèrent à la marelle. Le bus s’endormit devant le bureau d’ Ile qui descendit .
Son travail consistait à poinçonner des feuilles de couleurs ,non pas pour faire des petits trous toujours des petits trous, mais pour faire des confettis . Il travaillait à la chaîne chez le plus grand producteur mondial de confettis qui était d’ailleurs le seul . Ile s’aperçut que la vieille dame du bus qui était descendue au même arrêt que lui, était en train de racketter les rollers d’un jeune de banlieue . Ile allait intervenir et dire que c’était dégeulasse de s’attaquer à plus jeune que soi, mais le jeune sortit une bombe de peinture et aspergea la vielle dame qui partit en criant. Ile entra dans son bureau en pensant qu’il voterait pour la nouvelle réforme de Nikolsky Sarkola qui consistait à mettre des phliques dans les maisons de retraite . Son patron le tira de sa rêverie en lui disant qu’il était en avance. Ile répliqua qu’il avait attrapé le bus du premier coup et que ce n’était pas sa faute, mais rien a faire ,il fût augmenté de dix zanzibars . Ile commença son travail en pensant que le timbre était une monnaie ridicule, puis il pensa que la monnaie de la ville voisine était les cartes poquémones ,ce qui n’était pas mieux, et il s’estima heureux .Puis ,il pensa qu’avec son augmentation ,il s’achèterait un nouveau réveil et qu’il le réglerait plus tôt pour pouvoir regarder Bob L’éponge le matin .
La cloche sonna, c’était l’heure de la récré. Ile cessa son travail et alla dans l’aire de récré de son bureau. Dans sa précipitation Ile trébucha sur une racine de lampadaire et s’étala dans une bouse de vache fraîchement labourée ,son goûter roula dans une bouche d’égout, qui l’avala puis rota bruyamment. Ile se releva furieux. Son ami Jules arriva et lui proposa de jouer au golf, Ile s’épousseta et répondit qu’il n’avait pas envie de répondre pour le moment et que si Jules voulait laisser un message, il n’avait qu’à le faire après le bip sonore.

Ile sortit de son bureau car il n’avait pas envie de travailler. Il s’assit quelques instants sur les gradins qui permettaient de regarder des handicapés faire des figures dans un skate parc. Puis il redescendit dans la rue. Son patron le rattrapa et lui dit qu’il n’avait pas le droit de partir comme ça. Mais Ile était un rebelle, il regarda son patron droit dans les yeux et lui dit que s’il avait quelque chose à lui dire qu’il aille le dire à quelqu’un d’autre. Son patron écarquilla les yeux, ouvrit la bouche pour crier mais aucun son ne sortit il s’effondra victime d’un arrêt cardiaque. Ile traîna le cadavre jusqu’à des toilettes publiques, il découpa le corps avec les dents pour qu’il passe mieux dans les tuyaux puis il jeta le tout dans la cuvette et tira la chasse. Ile rentra chez lui et passa devant le cinéma, puis il revint sur ses pas .Vu ce qu’il avait fait à son patron , il ne serait pas augmenté, ne s’achèterait pas de réveil , et ne pourrait pas voir Bob l’éponge le matin , il irait donc au cinéma. Ile consulta le programme qui offrait plusieurs épisodes de la planète des singes : La revanche gorille , Le retour du macaque , La ménagerie contre-attaque et L’étrange noël de Jaqush Irac . Ile opta pour ce dernier. Il eut une surprise en rencontrant la vieille dame dans la salle . Il fut encore plus surpris quand elle lui adressa la parole : « Je sais que vous avez perdu votre boulot. J’peux vous en trouver un autre, bien payé. » Ile demanda à la vieille dame comment elle savait qu’il avait perdu son travail. « mon travail est de tout savoir » dit elle sur un ton germano-mafieu. Ile demanda quel était le boulot dont elle parlait et quel était son nom. « My name is Blonde, Kames Blonde »dit elle sur le même ton « je travaille pour une société secrète, je dois récupérer une arme surpuissante dissimulée dans une paire de rollers , elle nous a été dérobée par des terroristes. Nous comptons sur vous M Dufoteuil . Ile accepta de les aider si c’était bien payé . Puis Ile porta son attention sur le film car il était passionnant : Nickolsky Sarkola zigouillait une armée de gorilles avec un rasoir électrique. Ile sortit du cinéma en compagnie de la vieille dame.
Dehors , une mauvaise surprise les attendait, un type les menaçait avec un zigouille-couillon « ne bougez plus ! » dit-il. Les passants faisaient semblant de ne rien voir, ils avaient tous été achetés. « Dans quel pétrin me suis je me fourré !» pensa Ile même si ça ne servait à rien. « je suis désolé pour vous M Dufoteuil , mais vous en savez trop » dit le type en préparant son zigouille-couillon. Kames fût plus vive que lui, elle sortit un kalachnikov de son sac à main et tira sur le pauvre malheureux type infortuné dont il ne resta plus rien à part une paire de rollers .
«Félicitations Mme Blonde » dit Ile . « étant donné mon aide pour l’accomplissement de votre mission , je réclame 10 pour cent de la récompense .» répondit la vieille dame.

Une semaine plus tard ,Ile fut tiré d’un rêve héroïque (dont les personnages principaux étaient Kasimodo et la vieille dame). Ile appela son majordome qui chloroforma le réveil. Ile mit ses rollers et s’habilla. Ce matin il avait une réunion avec les membres du conseil de la société secrète à laquelle il appartenait .
Ile mit sa cravate devant la glace en sifflotant un air de rap. Comme il n’arrivait pas à faire son nœud de cravate , il alla chercher un livre qui expliquait comment faire les nœuds marins. Comme il ne trouvait pas le nœud de cravate, il se fit un nœud de lacet qui servait à nouer les godasses entre elles. Ile descendit dans son garage, pris ses clefs et les envoya sur un papillon qui fut cloué au mur, Ile appela son chauffeur qui décrocha les clefs et fit démarrer le carrosse motorisé.

Quand Ile arriva dans la salle , tous les autres étaient déjà là, ils l’attendaient en jouant au cadavre-exquis. Ile était fâché de pas avoir pu jouer au cadavre-exquis à cause de cet imbécile de chauffeur qui laissait traverser les petits chiens. Ile prit place à la table. Le chef de l’association , qui avait mit un gros préservatif sur la tête pour ne pas qu’on le reconnaisse , jeta un regard curieux à la cravate d’Ile puis commença son discours.

Le discours ennuyait Ile qui commença à jouer à la gameboy . Puis il se roula un petit pétard aux herbes médicinales. Il jouait à faire des ronds avec la fumée en la faisant sortir par les oreilles. Ile, sous l’effet des herbes vomit sur le chef qui s’essuya avec un petit mouchoir à carreaux mais ne dit rien car Ile était son meilleur agent.

Ile ouvrit une bouteille d’alcool de fraise tagada (1959) , la but, puis demanda à parler, il s’approcha du micro et demanda à l’assemblée : « ça vous dirait une petite journée sans tabou samedi prochain ?» Inutile de préciser que Ile était complètement gris. « Nous vous remercions pour votre humour, M Dufoteuil, mais comment comptez vous vous introduire chez les terroristes » dit le chef. « C’est très simple, il suffit de sauter en parachute au-dessus de leur immeuble d’éviter les tirs de DCA, de s’introduire à l’intérieur en passant par la cheminée, et de détruire tous les terroristes. » « Je me permets de dire que ça ne marchera pas, et que les jeux vidéos ont une mauvaise influence sur vous, et que vous êtes ivre et stupide, si je puis me permettre ,avec tout mon respect, M Dufoteuil » Ile réfléchit un peu et lui envoya une réplique de la guerre des nuages : « Dans la vie il y a deux sortes de types de catégories de genres de personnes : les gens comme vous, qui glandouillent toute la journée à regarder Bob l’éponge et à bouffer des cacahouètes au nuttela, et les gens comme moi, qui agissent » .

Trois jours plus tard Ile était dans son jet privé .Il se regarda dans le rétroviseur pour réajuster ses lunettes d’aviateur qui étaient peu utiles mais qui le rendaient plus beau vu qu’on voyait moins son visage. Le radar aperçut l’immeuble des terroristes. Ile ouvrit la porte de l’avion et sauta, il avait pris soin d’emmener un journal, car la chute était longue. Cependant Ile eut l’étrange pressentiment d’ avoir oublié quelque chose . En espérant que ce n’était pas important, Ile ouvrit son journal et commença à lire : « NOUVELLE LOI : Les gens ayant des piscines seront désormais obligés de mettre des barbelés et des mines autour pour que les enfants ne s’y noient pas . En effet Mme Hutre ministre des piscines …» . A cet instant de l’histoire, je m’aperçois que je n’ai pas fait le portrait physique d’Ile, mais ça n’a pas d’importance vu que sa physionomie allait bientôt être profondément modifiée. En effet, Ile avait oublié son parachute.