Cette toile, volée il y a environ deux ans, a été retrouvée récemment. J'avais (avant qu'elle ne fût volée) écrit ce poème "descriptif":Le cri
Le soir lourd s’avançait sur la digue fuyante ;
Un silence de plomb soudain figea tout l’air.
L’eau ne clapotait plus. Les flots noirs de la mer
Ouvraient un bal mortel d’apocalypse lente.
Sur le chemin marqué de traces rutilantes,
Nonchalants promeneurs, au sacrifice offerts,
Deux badauds cheminaient, inconscients, vers l’enfer,
Le regard ignorant ma dépouille ondoyante.
Sous la fusion des nues, sous l’oeil clos d’un dieu mort,
Les volutes dressées des eaux vives du fjord
Convoitaient la cité et les bateaux fragiles.
Et j’allais, spectre aveugle, à deux mains étouffant
Le vacarme virtuel des cohortes futiles,
Hurlant mon cri muet au travers du néant.
Jacques Fabre "Jakolarime" (c) 30 juillet 2004
On peut voir la reproduction du tableau aux adresses suivantes :
http://jhfabre.neuf.fr/Pages_poemes/le_cri.htm ou
http://www.museumsnett.no/munchmusee/en/artworks/images/skrik.jpg